Publié dans Editorial

De la fièvre !

Publié le mardi, 24 janvier 2023

La température monte de quelque cran. La fièvre est déclarée. Les uns tremblotent. D’autres se font mouiller d’une sueur froide. Les uns entrent en transe et les autres en delirium tremens. Au milieu de ce brouhaha, Iavoloha garde un silence troublant.
L’année 2023, année électorale, fait jaser le microcosme politique. Les états-majors cogitent. Les leaders politiques, sans être de vrais leaders d’opinion, en manque de popularité, tentent d’occuper le terrain ou d’attirer l’attention. Les déclarations politiques s’enchainent et cela pour ne rien dire. En effet, certaines sorties médiatisées sonnent creuses. Que des redites. Tout juste une politique de présence et des caprices du « m’as-tu-vu  ».
Les mandats des élus, de la Présidence de la République aux communaux et municipaux, tirent à leur fin. Si on veut respecter la lettre et l’esprit des prescrits de la loi en la matière, il va falloir, cette année, procéder aux élections et ainsi remettre au peuple le pouvoir suprême de choisir ceux ou celles qu’il juge capable et crédible à diriger les affaires nationales tant à la magistrature suprême qu’aux collectivités territoriales décentralisées.
Le Gouvernement va dans le sens de l’initiative soumise par la CENI consistant à prioriser la présidentielle par rapport aux communales. En somme, la présidentielle passe d’abord (cette année) et on verra après les communales et municipales ! Une démarche qui déclenche la levée des boucliers de certaines formations politiques et de la Société civile. En gros, elles montent au créneau et exigent le respect, stricto sensu, de la loi. C’est juste et légitime. Dans un Etat de droit, le respect de la loi ne se discute pas. Personne n’est au- dessus de la loi !  Seulement deux impératifs, autrement dit, deux contraintes … contraignent les responsables étatiques à agir de la sorte c’est-à-dire reconsidérer la voie proposée par la CENI. On ne peut pas passer outre l’impératif temps et organisationnel et l’impératif budgétaire. Deux contraintes qui rétrécissent la marge de manœuvre de l’Exécutif.
Le choix d’accorder la priorité à la présidentielle coule de source. Il reflète le souci du régime d’en finir à la  date voulue le choix de celui ou celle qui va prendre en main les destinées de la Nation. Vu l’importance du vote, on ne peut pas se permettre de jouer avec le temps. Aucun recul ne sera toléré ni par la classe politique ni par la Communauté internationale. A souligner que les cadors de l’Opposition en particulier les soupirants déclarés pour le « trône du Palais » ainsi que les prétendants inavoués ou en cachette,  attendent de pied ferme la démarche du régime par rapport à la date du scrutin présidentiel. Ils sont prêts à tordre le cou et à mettre le sens dessus- dessous en cas de report. Impatients comme ils le sont, les Ravalomanana et consorts remueront ciel et terre au cas où …
Bref, à tout seigneur, tout honneur ! L’élection du Président de la République passera la première. Les parlementaires, les communales et les municipales viendront ensuite.
Déjà, au mois de janvier, le monde de la politique entre en effervescence. La marmite bouillonne avant terme. La fièvre de l’élection envahit l’atmosphère. L’avant pré-campagne démarre en trombe. Si certains jouent la carte de la transparence, d’autres mènent le jeu en cachette.
Ndrianaivo


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Editorial

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    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

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